Roman G  alias B1

Antoine et l'armée du désert

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La porte ne donne pas sur la pièce habituelle, mais sur une grande salle où, manifestement, tous les habitants du village sont réunis. Un homme, peut-être le plus vieux du village, se lève, le désigne du doigt et s'écrie : "C'EST LUI !".

D'une même voix, les hommes du village s'écrient "Allah est grand, qu'il soit remercié".

Antoine, médusé, ne sachant s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle, n'ose plus bouger. Et pour l'heure, il se garde bien de remercier un quelconque Dieu ni même sa bonne fortune.
Le vieil homme au regard bleu et au teint hâlé, fait signe aux femmes. Aussitôt, Antoine assiste à un ballet d'allées et venues. Et en moins de deux, les tapis au centre de la pièce sont recouverts de coupes de fruits et de jarres d'eau en terre cuite. Les hommes prennent place tout autour. Les femmes accompagnées des enfants se retirent par une porte située au fond de la salle, fermée par un tissu finement brodé.
Antoine lance un regard vers l'arrière. Aucune possibilité de repli. Deux hommes, poignards recourbés à la ceinture, barrent l'entrée. Deux autres empoignent Antoine chacun par un bras et l'invitent prestement à s'asseoir en tailleur. Il ne se fait pas prier. Le voilà, entouré de ses "deux gardes du corps" face aux coupes de fruits. De l'autre côté, les hommes assis en demi cercle. Au milieu d'eux, le vieil homme.

"Allah est grand, qu'il soit remercié". Les hommes se mettent à prier égrenant des chapelets en pierres fines qui ne sont pas sans rappeler à Antoine le komboloï grec. Lors de sa dernière livraison en sol crétois, il s'en était vu offrir un. Il lui arrive de s'en servir pour se détendre dans les moments de grandes attentes : mauvaise météo qui le cloue au sol, ordre de décoller qui tarde etc.

Pilote de chasse émérite durant la seconde guerre mondiale, Antoine a eu du mal à retourner à la vie civile. Après divers petits boulots routiniers insatisfaisants, l'opportunité se présenta pour lui d'acquérir un Cessna 140 à un prix raisonnable via un vétéran américain de ses amis. Il n'hésita pas longtemps, investit toutes ses économies dans l'entreprise et loua ses services pour le transport de " marchandises en tout genre" à destination de l'Europe sud et de l'Afrique.

" Oui, mais je ne suis pas en Crète " se dit-il. "Où suis-je tombé exactement et que me veulent-ils ? Banquet ou tribunal ? ". Antoine a beau être un dur à cuire, il n'en est pas rassuré pour autant.
Cette tribu semble avoir connu une certaine opulence, en témoigne les chapelets, les tentures brodées, les jarres décorées, les bijoux entre aperçus des femmes. Cependant le village lui a paru dans le plus grand dénuement exception faite de l'abondance des fruits dans les coupes.

"Allah est grand, qu'il soit remercié d'avoir exaucé notre vœu", "qu'il soit remercié d'accepter nos offrandes" ainsi s'expriment les hommes en tendant les coupes de fruits vers le ciel. Mélange de traditions ancestrales et de coran se dit Antoine en se demandant s'il allait faire partie des offrandes. Un fruit parmi les fruits. Il n'avait jamais envisagé son avenir sous cet angle !

Le vieil homme prit la parole en s'adressant à Antoine:
"Etranger, sache que notre tribu autrefois opulente est aujourd'hui frappée d' une malédiction. Le puits du village asséché, le bétail a dépéri; les semences sont restées stériles. Il nous faut faire de longs et interminables trajets pour trouver et ramener le peu d'eau et de nourriture qui nous maintient en vie ."
"Alors, nous sommes allés consulter l'ermite du désert, le dépositaire de la tradition orale qui, en substance, nous a dit ceci :
" De l'oasis où vous puisez l'eau, ramenez les fruits de l'abondance. Disposez, dans chaque maison une coupe et une jarre d'eau fraiche. Priez trois jours et trois nuits dans l'abstinence et le jeun. Dieu vous enverra un signe du ciel. "

Par Arielle

C'est ce que nous avons fait et te voilà.
1) C'est toi l'homme oiseau, l' envoyé du ciel, c'est toi notre sauveur. C'est toi qui nous rendra l'eau !
2) C'est toi par qui l'eau reviendra. C'est toi le signe envoyé par Dieu. Celui qui sera sacrifié. Mais avant tu vivras sept jours et sept nuits la vie d'un prince du désert. (Michel)
3) C'est toi…Le vieil homme n'eut pas le temps de finir sa phrase que le bruit d'une déflagration se fit entendre accompagné par les hurlements de terreur des femmes et des enfants.
C'est toi par qui l'eau reviendra. C'est toi le signe envoyé par Dieu. Celui qui sera sacrifié. Mais avant tu vivras sept jours et sept nuits la vie d'un prince du désert.
Antoine sentit une boule se nouer dans ses entrailles. Une autre boule jouait au yoyo dans son larynx. Après un court moment de sidération, il tenta le tout pour le tout. Il se releva et bondit vers la porte en bousculant les deux hommes qui la gardaient. En puisant dans tout ce que pouvait lui réserver la rage de vivre, il courut hors de la maison et en direction du Cessna.
Il ne comprit pas tout de suite pourquoi personne ne s'était encore lancé à sa poursuite. Au détour d'une petite maison blanchie à la chaux, la vue de son avion démantelé et partiellement calciné lui apporta une réponse convenable et désolante. Il arrêta sa course, indécis, hébété. Courir vers le désert, sans eau, sans but, c'était la mort. Rester, c'était du pareil au même. Les habitants du village arrivaient sans se presser et commençaient à l'entourer dans le calme et en affichant des sourires et des yeux rassurants. Personne ne lui voulait de mal. Il était l'élu, le sauveur, il allait être traité en seigneur. Antoine était en train de comprendre cela. On n'allait pas maltraiter le sauveur. Sept jours durant, il serait considéré comme un messager divin, presque plus un être humain.
Le patriarche s'approcha les mains tendues. Il s'exprimait dans un français parfait. Cela n'avait pas étonné Antoine dans un premier temps mais à présent, il remarquait ce détail. Comment avait-il pu se retrouver en plein désert, juste aux portes d'un village où celui qu'il pensait être le chef pouvait parler le français avec autant de maîtrise, presque sans accent ?
— Nous savions ta réaction et la comprenons. Nous l'avons envisagée et nous avons agi en conséquence, étranger. Nous avons détruit ton appareil pour que tu ne puisses pas partir. Nous t'avons laissé une chance d'envoyer un appel au secours avec notre poste de radio que nous avons désormais rendu inopérant. Si les secours parviennent à temps pour toi, tu seras sauvé et ce sera un grand malheur pour notre village. Si les secours tardent, tu seras immolé et mon peuple sera sauvé de la faim et de la soif. L'ermite du désert l'a dit et l'ermite du désert ne s'est jamais trompé.
Entre peur, colère et désespoir, Antoine hésitait sur la mesure à tenir. Fuir lui semblait impossible. Du moins pédestrement et sans provisions. Il n'avait pas vu le moindre véhicule dans le village. Il n'avait pas aperçu de dromadaire ou de cheval non plus. Il était à présent parfaitement encerclé par les hommes et les femmes du village. Pas d'enfant, nota-t-il. Trois femmes, jeunes et jolies, sortirent du cercle chargées de grands plats de terre cuite desquels débordaient des fruits et de sortes de cruches d'eau rappelant les gargoulettes provençales. Elles s'agenouillèrent la tête baissée devant Antoine qui fut invité par le vieil homme à accepter ces présents. Antoine ne pouvait taire sa soif. Il avait faim, aussi. Il accepta l'eau et il accepta les fruits. Un tonnerre d'aplaudissements et de cris de joie éclata immédiatement. Le cercle se fit plus serré autour d'Antoine et plusieurs habitants se prosternèrent devant lui, le sauveur, celui qui allait faire revenir l'eau au puits. Le soleil frappait fort. On conduisit Antoine dans l'une des petites maisons. Il fut invité à s'étendre dans la pièce la plus fraîche. On l'aida à se déchausser et à se dévêtir. On disposa une réserve d'eau et de fruits à ses côtés et on le laissa se reposer en paix après avoir tiré le rideau de laine tissée qui plongea la pièce dans la pénombre.

Par Michel

3 possibilités
1) Alors que, résigné à accepter son sort, Antoine est sur le point de s'endormir, le vrombissement d'un moteur lui parvient. Les secours ?  SAX
2) Alors que, résigné à accepter son sort, Antoine est prêt à piquer un petit roupillon, une jeune femme aux cheveux bruns pénètre dans la chambre en lui demandant de se taire d'un index plaqué sur la bouche. (shanti)
3) Alors qu'il est bien déterminé à ne pas se laisser envahir par le sommeil, il ne peut résister longtemps. Il pense que l'on l'a drogué à son insu.
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Alors que, résigné à accepter son sort, Antoine est sur le point de s'endormir, le vrombissement d'un moteur lui parvient. Les secours ?

Antoine pense quand même que c'est un peu tôt pour que les secours aient eu le temps de s'organiser. Il décide quand même de sortir du village pour aller voir.
Personne ne s'oppose à ses déplacements, mieux de partout les gens sortent de leur maison pour le regarder passer, lui donner à boire, le caresser. Il se dit que décidément la vie est belle pour un Seigneur de l'eau. Mais hélas un peu trop courte.
Au fur et à mesure qu'il approche de la sortie, le bruit de moteur s'amplifie et se multiplie. Il doit y avoir là une multitude de véhicules de toutes sortes, voitures, camions, motocyclettes, plus d'autres qu'il n'arrive pas à identifier. Si Antoine ne sait pas trop que penser, Les villageois ont l'air inquiets.
Il arrive enfin aux portes du désert, et est saisi par le spectacle. Jusqu'à perte de vue, il y a effectivement tous les véhicules qu'il attendait, et aussi des véhicules blindés de transport, des chars d'assaut, et des milliers de fantassins armés qui accompagnent ce convoi. Des avions de chasse sillonnent le ciel, plus bas des hélicoptères font du sur-place. Le bruit est assourdissant maintenant qu'il n'est plus amorti par les murs du village.
Tout ce déploiement est manifestement en train de se rendre sur une zone de combats, mais les hostifités n'ont pas commencé. Aucune précipitation dans les mouvements, tout se déroule dans un ordre parfait. Pour un peu, on pourrait croire à une parade, sauf qu'aucun spectateur n'est là pour applaudir.
Antoine n'a pas l'impression pourtant que, au moment de sa panne, il n'y ait eu de rumeurs d'un conflit important. Et il n'est pas dans une région des plus instables. Alors quoi ? des manœuvres ? un conflit surprise ?
Il examine les uniformes attentivement, mais ne reconnaît aucun des drapeaux sur les brassards. Il n'arrive pas non plus à déterminer l'origine des soldats. Il y a là des noirs, des blancs, des jaunes, des métis.
Et surtout il ne reconnaît le modèle d'aucun véhicule, pourtant il a passé quelques années dans l'armée de terre avant d'acheter son avion.
Alors qu'un véhicule découvert s'approche, il décide de lui faire signe pour essayer d'avoir des informations. Le véhicule s'arrête près de lui, une femme et deux hommes en descendent. Les hommes se mettent au garde-à-vous, la femme s'approche de lui et ouvre la bouche.

par Sax

3 possibilités

1) La femme s'exprime dans une langue absolument inconnue d'Antoine. Pourtant Antoine est au moins capable d'identifier (sans forcément les comprendre) la plupart des langues et dialectes européens, asiatiques et africains. michel
2) La femme s'exprime dans un français parfait avec une pointe d'accent slave. Elle lui intime violemment l'ordre de se retourner en le mettant en joue de son pistolet automatique.
3) Le femme l'invite à monter dans sa voiture. Antoine la suit.
La femme s'exprime dans une langue absolument inconnue d'Antoine. Pourtant Antoine est au moins capable d'identifier (sans forcément les comprendre) la plupart des langues et dialectes européens, asiatiques et africains.

Le cerveau proche de son point de fusion, Antoine ne peut qu'expliquer en français qu'il ne comprend pas ce que l'on vient de lui dire. Il essaie de l'expliquer aussi en utilisant le langage corporel, en haussant les épaules et en écartant les bras tout en affichant l'air le plus désolé dont il est capable sur le visage.
Loin de calmer la femme ou de lui faire parler une langue qu'il serait susceptible de parler ou du moins de comprendre, cette dernière aboie des ordres et se met à invectiver Antoine en des termes qui ne semblent pour le moins pas amicaux. Une nouvelle tentative de conciliation n'a pour seul effet que d'énerver les deux militaires qui mettent leur arme à l'épaule et enpoignent chacun un bras du pauvre Antoine complètement déboussolé.
— Mais ? Mais ! Non mais attendez ! Je n'ai rien à voir avec votre conflit, moi ! Geint Antoine qui commence sérieusement à ne plus être du tout rassuré et à carrément avoir un peu peur.% De nouveaux aboiements qui ressemblent à des ordres pleuvent comme un orage de grêle sur un panier d'œufs. Autour, c'est l'effervescence. Les véhicules manœuvrent, les militaires s'interpellent et s'invectivent, les hélicoptères évoluent en cercle au-dessus des têtes, les blindés se mettent en position de tir et ajustent les réglages des affûts de canon, les motocyclettes vont et viennent à toute vitesse, les side-car dérapent dans des virages négociés dangereusement, les avions de chasse passent et repassent dans un vacarme assourdissant.
Debout dans son véhicule de commandement, la militaire gueule des ordres dans un walkie talkie. Elle termine la transmission et fait un geste nerveux et quelque peu dédaigneux qui dit, dans une certaine économie de mots, que l'on emmène le prisonnier. Antoine est tiré contre sa volonté jusqu'à un camion bâché dans lequel on le fait monter et où on l'enchaîne à un banc inconfortable. Par l'arrière du véhicule, il voit une armée de fantassins qui avance arme tendue vers le village. Il y a peut-être cinq-cents hommes. Antoine est impressionné et fasciné mais il a surtout une sacrée trouille qui le prend aux tripes et qui le fait se plier en deux de douleur. Le camion profite de ce moment pour se mettre en route et Antoine tombe sur le plancher. La ridelle lui cache la vision mais pas l'ouïe. Déjà, il entend ce qu'il redoutait. Des tirs en rafale, des cris, des suppliques, des explosions, des bruits d'engins chenillés. L'ampleur est telle que l'on ne peut plus douter un instant de l'intensité du massacre qui est en train d'avoir lieu. Antoine est comme abasourdi. Il ne comprend pas, il ne veut pas savoir, il voudrait juste ne pas être là, ne jamais être arrivé dans ce coin du monde. Il a une pensée pour les gens du village mais il a la conviction que, du moins pour l'instant, sa vie n'est pas en danger. Il ne pense pas à beaucoup plus loin que l'instant présent. Il a peur et il ne veut pas penser. Il ne le peut pas.
Dans les cahots, il essaie de se redresser et de s'asseoir sur le banc auquel il est enchaîné. Il n'y parvient qu'après de multiples tentatives. Il peut voir qu'il s'éloigne de la zone de conflit. Dans la poussière laissée par le camion derrière lui, il entraperçoit encore les hommes comme de petits points et les blindés comme des masses indistinctes le tout nimbé d'un nuage aux teintes jaune-orangées. Les sons ne lui parviennent déjà plus et seul le brinquebalement du camion et le ronflement lourd de son moteur occupent ses oreilles. Il juge rouler depuis déjà une demi-heure lorsque dans un crissement des freins, le camion s'arrête enfin. Deux hommes viennent baisser la ridelle arrière et montent chercher Antoine. Ils le détachent et le poussent hors du véhicule sans ménagement, ne lui laissant pas le temps de se retourner pour utiliser le marche-pied ou de se préparer à effectuer un saut. Antoine s'étale sur le flanc dans le sable mou. Des canons de fusils-mitrailleur pointés vers lui lui commandent de se mettre debout. Par réflexe, il place les mains au-dessus de sa tête et se dirige vers une grande tente couleur sable dressée un peu plus loin qui l'impressionne de par sa taille. Il n'a jamais vu une tente aussi haute et aussi large. Bien plus grande que le plus grand des chapiteaux de cirque qu'il a pu voir. De cette tente lui arrivent des martèlements cadencés et sourds sous forme de sons et de vibrations du sol. Trois hommes l'encadrent en silence et le dirigent de la pointe du canon dans la direction voulue jusqu'à une ouverture dissimulée dans les plis de la tente. Antoine est poussé à l'intérieur et il lui faut un moment pour que ses yeux s'habituent à la pénombre. D'autres militaires le prennent en charge et le poussent en avant. Ce que voit Antoine lui fait baisser les bras et ouvrir la bouche d'ébahissement. Au centre de cette tente immense, un appareil comme il n'en a jamais vu. Une sorte d'avion en forme de demi-cercle aux lignes fuselées d'une couleur insaisissable. Une soucoupe volante, ne peut s'empêcher de penser Antoine. Son front se pare aussitôt d'un voile de sueur froide. Il en est presque certain, il est en présence d'extra-terrestres. Ces véhicules qu'il ne parvenait pas à identifier, cette langue inconnue, ces bras légèrement trop longs, ces dos un peu trop courbés, cette taille globalement trop grande. La peur se dispute la place à l'excitation. Tout le sol vibre de ce martèlement incessant qui se fait de plus en plus présent au fur et à mesure qu'il est conduit proche du vaisseau. Une rampe d'accès monte vers l'appareil. Toujours sous le contrôle des militaires, il grimpe dans l'espèce de demi-assiette.
A l'intérieur, des militaires sont occupés à diverses tâches. Des appareils électroniques tapissent tout le pourtour d'une salle aux dimensions impressionnantes. Au centre, un large pupitre fait face à une table blanche derrière laquelle, debout, un gradé est penché sur un écran holographique et semble suivre en temps réel le déroulement des opérations de combat. Antoine est poussé vers cette table et le gradé prend son temps pour lever la tête vers lui. Il a un sourire particulièrement désagréable dans lequel on lit la cruauté et la résolution indéfectible. Il donne des ordres, les militaires s'écartent de Antoine. Le gradé s'approche et se place tout près de Antoine. En silence, il l'observe sans rien laisser transparaître de ses idées. Il le flaire et, enfin, d'un air dégoûté, se retourne vivement en aboyant quelque chose que Antoine est bien incapable de comprendre. Le gradé se retourne en affichant cette fois un air agacé. Il lance un nouvel ordre et un homme s'approche avec une sorte de sacoche passée autour du cou. Il l'ouvre et en sort une tige métallique qu'il dirige vers Antoine tout en tournant des potentiomètres et en basculant des interrupteurs. Des lumières vertes, bleues, rouges, orange et jaunes s'allument convulsivement avant de s'accorder et de s'allumer toutes ensembles dans une lente pulsation. L'homme se racle la gorge, prend sa respiration et prononce quelques mots.
— Me comprenez-vous ? Répondez.
— Je... oui. Je vous comprends.
Il tend la tige au gradé qui la pointe en direction de Antoine.
— Qui êtes-vous ? Que faisiez-vous là ? Espion ? Ennemi ?
— Non, non. Juste un aviateur en panne.
— Aviateur ?
— Oui, brrrrr, avion ! Plane ! Explique Antoine en mimant un avion avec les bras tendus qui battent l'air de bas en haut.
— Ne me prenez pas pour un con. Je sais ce qu'est un avion.
— Mes excuses.
— Accordées. Bon. Donc, vous étiez là par hasard ? Juste par manque de pot, en quelque sorte ?
— Oui ! Voilà, c'est juste ça. Et ils voulaient me tuer au bout de sept jours.
— Sept jours ?
— Oui ! Vous vous rendez compte ? Les sauvages !
— Tout à fait. Nous irons plus vite.
— …

Trois propositions :

1) Tandis que Antoine sent une boule se nouer dans sa gorge et ses jambes se dérober sous lui, le gradé éclate d'un retentissant rire et lui tape sur l'épaule avant de l'inviter à boire le verre de l'amitié.
1) Alors que déjà des hommes armés pointent les armes vers Antoine, le gradé aperçoit quelque chose qui l'intrigue. Il écarte les pans de la chemise de Antoine et voit la médaille soigneusement ciselée que les hommes du village lui ont passé au cou. Il crie un ordre horrifié à ses hommes qui s'écartent rapidement. Antoine saisit l'opportunité et brandissant la médaille devant lui fait reculer tout le monde.
3) Le gradé se retourne vers sa table, prend une grappe de raisin et commence à picorer les grains avant d'apprendre à Antoine qu'il allait faire un voyage dans la voie lactée et qu'il sera exécuté sur l'un ou l'autre des satellites de la planète A-H Alpha 2. Le temps de se préparer et de s'envoler, c'est une affaire de deux ou trois jours, selon la météo interstellaire. sax
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Le gradé se retourne vers sa table, prend une grappe de raisin et commence à picorer les grains avant d'apprendre à Antoine qu'il allait faire un voyage dans la voie lactée et qu'il sera exécuté sur l'un ou l'autre des satellites de la planète A-H Alpha 2. Le temps de se préparer et de s'envoler, c'est une affaire de deux ou trois jours, selon la météo interstellaire.

7 jours dans le village, 3 jours ici, ça commence à bien faire.
- et nous partons quand ?
- nous sommes déjà partis.
- je n'ai rien senti.
- vous pensez bien que nous n'avons pas besoin de toutes ces contraintes techniques d'accélération et que nos déplacements se font sans aucun désagrément.
- vous m'expliquez un peu tout ça ? tant qu'à mourir dans trois jours, au moins je serai plus savant que les plus savants des savants.
- d'accord, je vous fais un cours d'histoire et de technique. Mais attention, je ne suis qu'un militaire, il y a certaines choses qui m'échappent.
Nous venons d'une planète en orbite autour de l'étoile A-H Alpha 2. En comptant selon vos unités archaïques, nous somes à environ 500 années-lumière. Sauf bien sûr que la lumière n'a rien à voir là-dedans. Nous observons avec attention les recherches que vous menez pour comprendre l'Univers et, si possible, aller l'explorer. Nos savants sont passés par là il y a environ 10000 de vos années. Je peux vous le dire puisque vous ne pourrez le répéter à personne, vous ous trompez complètement.
Il est inutile de chercher à aller plus vite que la lumière, c'est sans espoir. Nuos avons essayé, nous avons échoué, et du coup nous avons cherché des raccourcis. Et nous les avons trouvés. Nous avons de la chance, nous sommes situés dans un endroit de la Galaxie ou les raccourcis sont nombreux et amènent un peu partout.
L'un de ces raccourcis amène jusqu'à votre étoile, et nous avons décidé de la coloniser.
- Et pourquoi coloniser la Terre ?
- Tout simplement parce que nous avons épuisé notre Terre à nous, alors nous venons nous servir sur ce qui n'est plus la vôtre.
- Je ne suis pas sûr que vous fassiez une bonne affaire, il paraît que notre Terre aussi est épuisée, le pétrole se fait de plus en plus rare.
- Pffffrrrr du pétrole et puis quoi encore. Non, votre planète regorge de matières précieuses dont vous ne soupçonnez même pas l'existence. Vos réserves de glazounium par exemple nous assurent 3 siècles d'approvisionnement. Et lorsque il n'y en aura plus, nous trouverons une autre planète. Nous faisons ça depuis 5000 ans.
- Vous voulez dire que je suis tombé en plein dans un de vos combats pour coloniser la Terre. Si c'est tout ce que vous avez, vous n'êtes pas prêts de gagner, la moindre des armées du moindre de nos pays a au moins 1000 fois votre arsenal.
- Ha ha ha ha ha !!! Pas du tout, ça c'était juste pour nous dégourdir un peu. Nous avons des méthodes bien plus efficaces que la force brutale. Nous ne sommes pas stupides au point de massacrer nos futurs travailleurs.
Non, tout simplement nous avons acheté et fermé toutes les usines. Vous n'imaginez pas le peu de temps qu'il faut pour faire tomber les gouvernements d'uns planète qui a 95% de chômeurs. Nous sommes désormais l'employeur unique de 8 milliards d'individus qui ont commencé à produire tout ce dont nous avons besoin. Vous allez échapper à ce triste sort.
Pendant que le militaire fait son discours, Antoine regarde autour de lui dans l'espoir de trouver une solution. Non seulement pour sauver sa peau, mais peut-être aussi pour sauver la Terre s'il n'est pas trop tard. Les écrans de contrôle diffusent des images de la Terre qui lui font froid dans dans le dos mais soudain ...

3 possibilités

1) Sur un des écrans, un extra-terrestre fait un discours. Il annnonce que, tout compte fait, les réserves de glazounium sont beaucoup plus faibles que prévues, elle ne dépassent pas 8 jours, et la planète va donc être évacuée. Tous les prisonniers doivent être ramenés sur Terre. michel
2) Sur un des écrans, un officiel terrien appelle à la grève générale dans toutes les langues et dialectes. Le militaire interroge Antoine "c'est quoi une grève générale ?"
3) Sur tous les écrans, des champignons atomiques apparaissent. Les Terriens ont préféré suicider leur planète. Le militaire lâche un "pauvres cons".

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Sur un des écrans, un extra-terrestre fait un discours. Il annnonce que, tout compte fait, les réserves de glazounium sont beaucoup plus faibles que prévues, elle ne dépassent pas 8 jours, et la planète va donc être évacuée. Tous les prisonniers doivent être ramenés sur Terre.

Bien sûr, Antoine n'a rien compris du discours. Par contre, il comprend très bien que quelque chose ne va pas comme prévu à la tête que fait le gradé. Il se dit tout simplement que si quelque chose ne va pas pour les extra-terrestres, peut-être bien que ça pourrait s'arranger pour lui. Un regain d'optimisme vient requinquer son moral qui, il faut l'avouer, n'est pas au beau fixe en ces instants difficiles et mouvementés.
— Il se passe quelque chose ? Fait-il avec une moue moqueuse.
— Ouais. On s'est planté. Votre planète ne vaut pas un kopeck. On a ordre d'évacuer les lieux et de libérer les prisonniers. Vous êtes content ?
— On ne peut rien vous cacher. J'avoue, ô grand chef, que l'idée de retrouver ma bonne vieille terre et de fouler de nouveau l'herbe verte n'est pas pour me déplaire tout à fait. Bon. Allez, zou ! Demi-tour et retour au bercail, monsieur l'alien.
Antoine n'a pas fini sa phrase que déjà la porte du vaisseau spatial s'ouvre.
— Vous voilà de retour chez vous, humain à la gomme. Filez et que je ne vous revois plus jamais !
Antoine n'en croit pas ses yeux et s'avance vers la porte grande ouverte pour mieux voir. Il est en pleine sidération et ne peut pas prononcer le moindre mot. Il se trouve à présent à deux pas de la rampe et l'affolement commence à le gagner. Il est pris de tremblements compulsifs, son visage est couvert de sueur et il ne peut bredouiller que des mots qui n'ont ni queue ni tête. Il se retourne vers le gradé qui ne cache ni son impatience ni son énervement.
— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a encore ? Vous êtes libre, filez !
— Mais... mais... mais non ! Vous vous êtes trompé ! Je ne veux pas descendre là.
— Qu'est-ce que vous racontez avec vos « vous vous êtes trompé » ? C'est quoi ces fantaisies ?
— Mais enfin regardez ! Nous ne sommes pas sur Terre !
— Hein ? Questionne le gradé qui vient voir de plus près et constate par lui-même que, effectivement, le vaisseau ne s'est pas posé sur la bonne planète. Il semble ennuyé et aboie des ordres tout en tapant vigoureusement du pied et en faisant des tas de gestes tout à fait expressifs.
Dans le vaisseau, autour des cadrans et des pupitres, les extra-terrestres s'activent et s'invectivent. De longs rubans sortent d'espèces d'imprimantes crépitantes tandis que des farandoles de lumières colorées s'agitent dans un ballet frénétique. Le plus scientifique des extra-terrestres, les bras chargés de feuilles, vient faire son rapport au chef qui, Antoine pense le comprendre, traite tout son petit monde d'incapables, de bons-à-rien, de nuisibles, d'incompétents, de farfelus, d'ignorants. Quelques ingénieurs bidouillent des manettes et font chauffer les puissants ordinateurs qui manquent à plusieurs reprises de faire fondre leurs diodes et condensateurs.
Quelques techniciens en blouse grise s'agitent devant une immense carte de l'espace interstellaire et tentent de se situer dans cet amas d'étoiles, de naines blanches et de géantes gazeuses en jouant du compas et du double-décimètre. On se querelle avec vivacité tant on ne parvient pas à se mettre d'accord. Quand certains assurent que l'on doit se trouver à proximité de la périphérie de la galaxie de Grébulon-City, d'autres affirment le doigt pointé en l'air et la voix haute que c'est une absurdité que de dire pareille chose et que l'on se trouve en fait juste en face du chapelet de crypto-planètes de Vozad.
A son périscope, Klanov scrute le paysage et s'exclame tout d'un coup de sa voix de fosset : « Les gars ! Nous nous sommes gourés ! Nous ne sommes pas sur Terre ! ».— On le sait, ça, pauvre idiot congénital. Ça fait deux heures qu'on cherche à savoir où Feûhrenar, cet imbécile de navigateur nous a fait nous poser. T'es vraiment aussi bête que tes pauvres pères, décidément.
— Bah, répond Klanov en balançant mollement ses tentacules modulaires qui laissent s'échapper des pellicules sur le beau tapis de laine, il n'y a qu'à aller se renseigner. J'ai vu un panneau, là-bas, vers le sud.
— Drogonaff, le gradé, pousse Klanov de son siège et place un œil dans l'oculaire du périscope. Il tourne à droite, à gauche, revient au centre, ajuste la mise au point et se retourne pour donner l'ordre à une équipe de dix soldats d'aller voir ce qui est écrit sur le panneau.
Les volontaires ne sont pas légion et il faut que Drogonaff se résolve à désigner les missionnaires.
— Toi, toi, toi, toi. Toi là-bas, ne te cache pas ! Dans les rangs ! Toi et toi, ici ! Toi, toi et toi... et toi !
— Chef, on est onze.
— Ah zut. Bon. Qui ne veut pas y aller ?
Tous lèvent le bras.
— Je m'y attendais. Bon. Toi, tu sors des rangs.
— Pourquoi lui ? Proteste l'un des soldats.
— Parce que je l'ai décidé. Tous en rang par deux ! Exécution !
— Mais moi j'ai une femme, des enfants ! Lui, par contre, personne ne le regrettera, insiste le soldat en désignant un camarade
— Salopard, siffle celui-ci entre ses dents disjointes.
— C'est bientôt fini, oui ? Bon. Toi, tu sors des rangs, ordonne Drogonaff au soldat père et époux.
— Yes ! Se réjouit le soldat en faisant ce signe totalement idiot que l'on pratique partout dans l'univers et même au delà en brandissant le poing en l'air avant de le baisser en mimant un effort.
Les dix soldats se présente devant la rampe dans un silence de mort. Ils reçoivent leur paquetage et leur arme parfaitement graissée et pourvue d'un chargeur plein.
— Au nom de notre valeureux peuple qui saura saluer votre courage et votre mérite, à l'heure où vous vous préparez au sacrifice suprême pour garantir le bien de...
— Ouais bon, ça suffit les discours. Plus vite on ira, plus vite on reviendra, dit un soldat.
— Hum... Bon. En rang par deux. Attention à la marche. Une deux ! Une deux !
Et la troupe descend sur le sol de la planète inconnue avec prudence et sans précipitation. A pas mesuré et tout en restant sur leurs gardes, les soldats prennent la direction du panneau.
Depuis le vaisseau spatial, on les voit s'éloigner avec un léger pincement au cœur. On est déjà en train de réfléchir à une oraison funèbre et on a organisé une collecte pour payer les couronnes mortuaires. Les soldats sont loin et ils ne paraissent plus que des petits points à l'horizon. Le silence est total. Un silence pesant, un silence de mort.
Et puis, contre toute attente, on voit les soldats revenir. Plus ils approchent et plus on les voit tranquilles et décontractés. Presque guillerets. Quelques minutes encore et ils grimpent la rampe d'accès en sifflotant un air à la mode.
— Alors ?
— Alors, on est allé et on a vu.
— Vous avez vu quoi ?
— On a vu un panneau.
— Et sur le panneau ?
— Il est écrit : « vous êtes ici ». De l'autre côté, il est simplement écrit le nombre « 42 » suivi de la mention : « vous avez la solution ».
— Diantre ! Fait Drogonaff avant de se pencher légèrement en avant tout en prenant son menton dans le creux de sa main et de se perdre dans une profonde séance de réflexion en marchant en cercle serré autour d'un axe imaginaire. Nous voilà beaux. Tout cela ne nous indique guère notre position.
— Chef ? Et si on essayait le gps ?
— Ça ne marchera pas. Le gps ne fonctionne que sur Terre, soldat. Ceci dit, bien essayé. Ça me donne une idée. On va faire comme dans les brainstorming. Chacun balance les idées qui lui viennent et il y aura peut-être la solution au bout de tout ça. Au point où on en est...
Les militaires, les ingénieurs, les scientifiques, le chef et même Antoine s'asseoient en cercle et commencent à réfléchir et à lancer des mots et des concepts. On a servi des rafraîchissements et des amuse-gueules goût pizza. Comme souvent dans ce genre d'exercice, ça part dans tous les sens et il faut recadrer de temps à autres lorsque l'on sent que l'on va trop vers le n'importe quoi. Au bout d'une petite demi-heure, le jeu n'amuse plus personne et les propositions sont de moins en moins nombreuses.
— Moi, ça me rappelle une fois quand j'étais petit, commence un soldat assis en tailleur qui picore des sortes de cacahuètes roses au goût de pistache. J'étais avec mon frère et on s'est perdu dans un bois de palétuviers biconvexes en nous promenant. La nuit commençait à tomber dans un grand fracas et un nuage de poussière comme elle le fait par chez nous et mon frère a commencé à pleurer. Il était plus jeune que moi, à l'époque. Et alors, pour retrouver la route de la maison, j'ai eu l'idée de revenir sur nos pas. On voyait très bien les traces de nos pas dans la plaine de graphite pulvérulent. Il nous a suffit de repartir en marchant à reculons et en moins de temps qu'il n'en faut pour faire pas longtemps, on était de retour à la maison.
Cette petite histoire d'apparence anodine contée sur le ton de l'anecdote surgie du passé agit comme un déclic. D'un seul coup, c'est comme un « eurêka » qui jaillit de toutes les bouches, comme des « bon sang mais c'est bien sûr ! » qui sortent de toutes les poitrines.
Déjà, les ingénieurs sont aux commandes, les ordres pleuvent, le soldat qui est à l'origine de la solution est décoré de la médaille du haut et grand mérite sans plus attendre et, même s'il ne comprend pas encore tout à fait en quoi sa petite histoire à pu aider quiconque dans cette affaire, il accepte de bon cœur l'accolade et la promesse d'une permission prochaine.
Les opérateurs s'affairent au clavier des ordinateurs et font gémir les disques durs en vue de retracer le chemin parcouru. La suite des opérations est des plus simples et on s'étonne encore de n'y avoir pas pensé. Il suffit de retranscrire les bits contenus dans les logs de la mémoire principale en les écrivant en sens inverse pour que, automatiquement et sans plus se poser de question, le vaisseau rejoigne son point de départ. Un informaticien barbu, le plus vieux de tous, entre des formules et des instructions savantes dans sa fenêtre de commande. Il y met tellement d'entrain que le prompteur du terminal n'a plus le temps de clignoter. L'avancée des travaux est rapide et l'enthousiasme partout présent. Déjà on a mit les moteurs à chauffer en vue du départ en arrière. Seulement, voilà un soldat qui s'approche de Drogonaff, qui fait le salut réglementaire et dit :
— Chef, on a un 'blème à la salle des machines.— Que se passe-t-il donc, soldat ? Demande Drogonaff sans se départir de sa bonne humeur.
— C'est que les réserves de glazounium sont au plus bas, chef.
— Et merde ! Lâche Drogonaff. Merde, merde et merde !
— Il y a aussi une bonne nouvelle, chef, continue le soldat en affichant son plus beau sourire.
— Qui est ?— Que cette planète regorge de glazounium, chef ! Il y en a à la pelle. Il suffit de se baisser pour en avoir plus qu'on en rêverait, chef.
— Tous à vos pelles ! Lance Drogonaff, excité comme une puce.

3 possibilités :

1) Tout le monde est mobilisé pour extraire le maximum de glazounium de la planète mystérieuse. Drogonaff est conscient d'être assis sur une véritable mine d'or et décide de créer une société minière d'exploitation de glazounium à la tête de laquelle il se placerait et dont tous les membres de l'expédition seraient tout à la fois actionnaires et mineurs. Antoine ne l'entend pas de cette oreille et demande à revenir sur Terre.
2) A contre cœur, Antoine prend la pelle que l'on lui tend et descend du vaisseau pour creuser le sol avec ses camarades d'infortune. L'odeur du glazounium lui rappelle quelque chose. Il en prend un peu au bout de son doigt humecté et le porte à la bouche. Il fait une grimace et crache.
3) Alors que tout le monde est occupé à creuser et à récolter le glazounium, un petit véhicule s'approche.