ROMAN E ( A3 )
Antoine, l'Autre de la fille brune

BRANCHE E/23.1

E michel  / PAGE 1E3 shanti / PAGE 2
Sitôt la porte poussée, une fille au longs cheveux bruns lui saute au cou, l'entraîne par la porte de droite et lui montre le lit. "Décidemment la chance a bien tourné" se dit-il en s'allongeant sur le dos.
Contre toute attente, la fille ne vient pas le rejoindre sur le lit. Elle reste figée dans l'embrasure de la porte, le regard étrangement vide, très dérangeant.
Il avait espéré il ne sait trop quoi. Une nuit d'amour torride, sans doute.
Antoine était fatigué mais l'occasion de faire l'amour à une parfaite inconnue qui vous saute au cou n'est pas de celle que l'on laisse passer lorsque l'on est un homme digne de ce nom.
Et cette fille qui ne semblait pas si disposée que cela à faire l'amour. Non, vraiment, c'était dérangeant. Avait-il pu se méprendre dans ses intentions ?
Normalement, qu'une fille vous saute au cou comme celle-ci l'avait fait est significatif. Antoine était assez perplexe. Il était aussi assez fatigué.
S'il n'était plus question, il aimerait pouvoir dormir. Il n'aurait pas besoin de compter les moutons. Il n'aurait pas besoin que l'on l'en lui dessine.
Seulement, la fille l'intrigait et lui interdisait de se laisser aller complètement à sa fatigue.
Il se redressa sur ses coudes et fixa la fille toujours parfaitement immobile, totalement muette, le regard inexpressif. Il se présenta.
"Moi, c'est Antoine. Comment t'appelles-tu ?"
Silence.
"Bon, se dit-il, c'est une cinglée. Faut pas chercher à comprendre".
Il sortit une Camel de son paquet et chercha son briquet dans les poches de son pantalon de toile beige. Il alluma la cigarette, inspira profondément la fumée et la souffla lentement.
"Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu restes comme ça ?".
Silence. Silence embarrassant.
"Tu me comprends ? Tu parles français ?".
Toujours rien.
Il fit sauter sa chaussure gauche du bout de sa chaussure droite et se débarrassa de sa chaussure droite de son gros orteil gauche. Les chaussures churent au sol de planches brutes dans deux bruits sourds. La fille ne sursauta pas. Son regard perdu ne cilla pas.
Antoine avait bien observé. Il jeta le mégot à même le sol et déboucla sa ceinture pour se mettre plus à l'aise. Il ne quittait pas la fille du regard. Elle commençait à l'agacer.
Il la détailla plus attentivement.
Elle n'était pas vraiment belle, finalement. Les longs cheveux faisaient illusion mais ils ne cachaient pas le visage aux traits sévères et marqués. L'ample tunique bleue à festons dorés laissait entrevoir une taille basse et un peu large. Les mains étaient un rien trop potelées. Et ce visage sans sourire, ces yeux sans émotion. Non, elle n'était pas belle. Il n'y avait donc pas de raison pour qu'il la ménage. Son envie de baiser avait disparu. Il se mit en position assise et l'invectiva.
"Qu'est-ce que tu veux ? Tu vas rester là toute la nuit à me regarder ? Casse-toi ! Laisse moi roupiller. Je suis crevé.".
Toujours pas de réaction.
"OK, OK. Ecoute, tu sais ce que je vais faire ? Je vais éteindre la lumière et je vais piquer un petit somme. Tu peux rester debout dans le noir si tu veux."
Et là, Antoine chercha un interrupteur. Il ne le trouva pas et leva les yeux au plafond avec l'espoir de trouver la trace d'un câble électrique conduisant de l'ampoule vers un interrupteur. Pas d'ampoule. La lumière venait bien du plafond, pourtant. Un plafond lumineux mais un plafond pourtant qui respirait la banalité coutumière d'un plafond en vulgaire plâtre.
Mystère.
Antoine se leva, resserra sa ceinture, glissa les pieds dans les chaussures et se dirigea vers la porte. Il venait d'en avoir sa claque de cette comédie. Il allait tenter de retrouver son Cessna. Il avait des couvertures, il avait une radio de bord. Il dormirait à la belle étoile et aviserait demain matin. Il se dirigea devant la fille en ayant bien l'intention de sortir de là au plus vite.
Alors qu'il arrivait à son niveau, une main ferme se posa sur son torse.
On l'empêchait de sortir.
Il tenta de balayer le bras de sa main mais il ressentit une résistance qu'il n'avait pas envisagée. Il empoigna le poignet de la fille et exerça une pression plus importante sans succès. Il n'avait pas imaginé cette force.
Il recula, la fille baissa le bras.

Par Michel

3 possibilités
1) Epuisé, Antoine se couche et parvient à dormir quelques heures. A son réveil, la fille n'est plus là. (arielle)
2) Epuisé, Antoine décide toutefois de ne pas dormir. Au petit matin, la fille s'en va. Il se lève et sort de la maison. La fille n'est plus là.
3) Environ une heure plus tard, un homme apparaît et lui tend un flacon. (shanti )

Environ une heure plus tard, un homme apparaît et lui tend un flacon.
Surprise et soulagement, la femme inquiétante s'était volatilisée.
Tel est le terme exact de ce qui s'était réellement passé. Entre deux clignements d'œil, elle n'était plus là.
Il ne l'avait pas vue sortir, pas vu se déplacer, il restait juste un vide à la place qu'elle occupait.
Tentant de se remettre de sa surprise, il avait vu se matérialiser presque instantanément cet homme qui désormais lui faisait face. L'homme n'avait pas l'air hostile, il se contentait de lui proposer à boire. Antoine saisit le flacon, opina en signe de remerciement, et but.
Qu'était-ce donc que ce breuvage ? De prime abord, cela ressemblait à de l'eau. Incolore, inodore, sans saveur particulière. Mais une fois qu'il eut avalé une bonne gorgée, il douta de son jugement.
Il y avait en arrière goût, une saveur épicée, quelque chose qu'il ne connaissait pas. C'était à la fois agréable et déplaisant. Il leva un œil interrogateur vers l'homme. Mais celui-ci tout comme la femme précédemment, s'était volatilisé.
Lui parvint alors une voix. Une voix douce, calme, patiente. Une voix de femme bienveillante. Elle commença par se présenter : "Je m'appelle Ahila" puis continua sur le même ton.

Antoine s'était allongé. Il écoutait cette histoire contée par cette voix de femme. Il se laissait prendre par elle. Il sentait que son corps flottait, qu'il était dans l'histoire. Elle lui conta l'histoire de son peuple "Les Vivants". Elle lui conta sa vie.
Son peuple était constitué d'hommes, de femmes et d'enfants beaux et souriants. Son peuple existait depuis des millénaires, et était resté "invisible" à la face du monde durant tout ce temps.
Ils se nourrissaient de fruits issus de vergers qu'ils entretenaient avec amour. L'eau dont ils s'abreuvaient était extraite de nappes phréatiques alentour. Cette eau, celle dont avait bu Antoine, était bien particulière.
Ce peuple était actuellement en grand danger. Il était possible qu'il disparaisse à tout jamais si Elle ne trouvait pas son Autre. Elle était la "Passeuse", la "Faiseuse", la "Mémoire". Son rôle était essentiel dans la communauté.
Auparavant, une autre femme l'avait précédée, Amman. Elle était partie, s'était dissoute dans son corps à elle, Ahila.
Ahila ne pouvait continuer d'exister seule, il était nécessaire qu'elle soit accompagnée d'un Autre. Cet Autre devait être un homme qui aurait les qualités requises. Il ne pouvait être issu de la tribu. Il devait venir de l'extérieur.
Ahila avait par le passé tenté d'attirer l'attention d'hommes de passage. D'hommes perdus, à qui elle avait laissé la possibilité de voir le village, qui d'ordinaire était voilé d'une brume impénétrable. Pour ces hommes elle s'était composé un aspect attrayant. Elle était belle. Elle pouvait l'être, tout comme elle pouvait paraître vilaine, ou vieille ou très jeune. Elle avait ce pouvoir de se composer une image au gré de ses besoins.
Pour ces hommes donc, elle s'était présentée sous les traits d'une belle femme. Ces derniers avaient succombé. Elle avait perçu en eux leur bonté et s'était imaginé qu'elle pourrait les guider afin qu'ils développent leurs qualités de sagesse. Mais elle s'était trompée, et avait compris que ce type d'homme ne souhaitait que le plaisir et rien d'autre.
Devant Antoine, elle n'avait pas renouvelé la même erreur, sentant que cet homme possédait une réflexion dont les autres étaient dépourvus, elle n'avait pas perdu son temps en coquetterie, mais avait préféré qu'il fasse l'expérience de sa force.
Quinze longues années s'étaient déjà écoulées depuis la disparition d'Amman, et le temps imparti pour qu'elle trouva son Autre, touchait à sa fin.

Par Shanti

3 possibilités
1) Antoine comprit tout à coup, que cet Autre, tant espéré pouvait bien être lui. Pris de panique, il s'apprêtait à se lever pour s'enfuir. ( Michel A3.1)
2) Ahila, fait confiance à Antoine. Elle le laisse se remettre de tout ce qu'il vient d'entendre. Et le laisse choisir.
3) Un bruit fait sursauter Antoine, le flacon qu'il tenait encore en main, vient de se briser au sol, le tirant d'une rêverie bien étrange. (Sax A3.3 )
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Antoine comprit tout à coup, que cet Autre, tant espéré pouvait bien être lui. Pris de panique, il s'apprêtait à se lever pour s'enfuir.

Ahila s'écarta pour lui signifier qu'elle ne s'opposerait pas à sa fuite. Antoine s'était préparé à devoir faire face à une résistance. Il s'était attendu à devoir forcer le passage, à se battre le cas échéant. Il n'en était rien. Il était libre, libre de partir, libre de fuir, libre d'abandonner Ahila, libre de ne pas se laisser aller à la tentation d'en savoir plus à propos de ce peuple pacifique qui parvenait à vivre dans cet environnement hostile de façon simple et tranquille. Il enviait cela. Il avait rêvé plusieurs fois à une vie plus proche de la nature, des éléments, des choses vraies. La curiosité l'aiguillonait et il ne savait plus, à présent que cela lui était possible, s'il voulait vraiment quitter le village. Il avait été accueilli avec bienveillance par le peuple de Ahila et il savait confusémment que partir devrait se faire à pied. Pour l'heure, il ne connaissait pas sa position. A combien d'heures de marche était-il du prochain village ? Debout à côté de la porte, Ahila offrait un visage digne et résigné. Elle n'allait pas lutter quoi qu'il lui en coûte. Antoine fut touché par ces preuves de sincérité et d'honnêteté mêlées. Il se mit à douter de son intention première et se détendit. Il fixa Ahila et celle-ci lut dans ce regard la curiosité et l'envie d'en savoir plus. Elle ne cilla pas, restant dans la position de celle qui ne cherchera pas à retenir l'homme qu'elle désirait et espérait. Elle savait jouer à la perfection des talents donnés aux femmes. Savoir se faire désirer était un jeu auquel elle avait été instruite par les femmes de son peuple et elle avait été bonne élève. Elle savait que Antoine ne saurait longtemps résister à la tentation, lui qui semblait tant être un homme avec tout ce que cela pouvait amener de faiblesses et de désir d'être aimé. Elle savait combien il était important de savoir se montrer patiente et comment il fallait se montrer distante et détachée. Elle ne fit qu'attendre l'issue qu'elle savait proche autant qu'inéluctable. Elle sentait le regard qui n'en pouvait plus d'envie et elle déchiffrait la posture à présent soumise de l'homme. Il fallait simplement que Ahila donne à penser à Antoine que c'était lui qui maîtrisait la situation et que ça allait être lui qui allait la débloquer. Ce n'était plus qu'une question de minutes. Elle le savait, le sentait au plus profond de sa féminité. Espiègle et un rien mutin, un sourire fit son apparition aux commissures des lèvres de Ahila qui se préparait à porter l'estocade. L'affaire était dans le sac.
Antoine craqua. Il était sous le charme. Amoureux. Il avait envie d'elle. Envie de son corps, envie de son odeur, de la couleur de ses cheveux, de la douceur de sa peau. Il se leva et alla vers Ahila. Ils restèrent longtemps les yeux dans les yeux, yeux qui brillaient d'une chaleur toride, d'un appétit immense. Les doigts s'effleurèrent, les mains se touchèrent, les lèvres se nourrirent les unes des autres. Le couple ne sut comment il se retrouva couché sur le lit. Ni l'un ni l'autre ne garda en mémoire le moment où les vêtements s'envolèrent. Ce fut un chant à l'amour d'une rare intensité. L'un et l'autre s'abandonnaient totalement à leur plaisir propre et laissaient exploser la jouissance enfouie au plus profond d'eux en une extase d'une intensité brûlante. Il fallut attendre que la nuit survienne et que les corps soient épuisés de plaisir pour que les amants acceptent de succomber à la fatigue et s'endorment, enlacés.
Les premiers rayons de soleil de l'aube naissante les trouvèrent intimement liés. Antoine fut le premier à se réveiller et il découvrit des corbeilles de fruits et des coupes de boissons aux arômes envoûtants tout autour du lit. Ahila émit un petit miaulement en se réveillant à son tour. Elle s'étira et attira Antoine à elle pour le couvrir de baisers. « Merci, lui dit-elle ». Et elle sauta du lit pour se jeter sur les fruits et boissons. Elle dévorait littéralement, en riant de ce que Antoine paraisse si étonné. « Viens, viens manger avec moi. ». Antoine accepta l'invitation et participa avec bonne volonté à l'orgie. Les amants inventèrent des jeux. Ils faisaient passer des baies d'une bouche à l'autre à la faveur de baisers rieurs ; ils versaient le contenu des coupes dans la bouche offerte de l'autre. Ils mangèrent et burent beaucoup mais ils s'embrassèrent et se caressèrent bien plus encore.
Une fois repus, ils enfilèrent des vêtements et, main dans main, ils sortirent de la maison. Ils furent accueillis par les applaudissements et les cris de joie de l'ensemble du village.

Michel

3 possibilités

1) A la lumière du soleil, Antoine se rend compte, horrifié, que les habitants du village ressemblent à d'affreux zombies aux chairs en putréfaction. Il se tourne, plein d'incompréhension, vers Ahila qui n'a rien à envier aux membres de son peuple en matière d'horreur indicible. Antoine s'effondre sous le choc.(Shanti 23.1.1
2) Conduit par Ahila, Antoine se laisse guider à travers la foule. Arrivés devant une femme, Ahila prend la main de Antoine et la met dans la main de la femme. Antoine comprend qu'il a changé de fiancée.
3) Une vieille femme vient vers le couple en portant des pièces d'étoffe richement brodées. Elle les tend vers Ahila et Antoine et dit : « Tu es des nôtres, à présent. » ( arielle 3.1.3)



A la lumière du soleil, Antoine se rend compte, horrifié, que les habitants du village ressemblent à d'affreux zombies aux chairs en putréfaction. Il se tourne, plein d'incompréhension, vers Ahila qui n'a rien à envier aux membres de son peuple en matière d'horreur indicible. Antoine s'effondre sous le choc.

Des larmes jaillissent telles une source intarissable. Il ploie sous le poids du désespoir, il n'arrive pas à croire à l'image que ses yeux lui renvoient.
Cette femme, il l'a réellement aimé de toutes ses forces. Cette femme qu'il a tenu entre ses bras, avec qui il a partagé tant de douceur, et de plaisirs, n'est réduite qu'à un tas de vulgaires lambeaux de viande en décomposition dont les émanations lui provoquent des hauts le cœur. Son estomac n'y tient plus et il rend, à même le sol, le délicieux en-cas qu'ils avaient partagé.
Les zombies commencent à se mouvoir, tendant leurs mains décharnées et sanguinolentes, essaient de le toucher. Les premiers rayons du soleil n'ont pas encore fait fuir ces monstres, mais le soleil continue sa progression dans le ciel, et Antoine se dit qu'il pourrait accélérer l'effet de luminosité si seulement il atteignait la salle de bain.
Il s'élance vers le fond de la maison, franchit la porte de la salle d'eau, saisit le grand miroir accroché au-dessus du lavabo, mais … déjà il est rattrapé. Il sent des mains lui empoigner les épaules, d'autres se sont emparées de ses jambes. Il tombe lourdement, provoquant la chute du miroir qui se fracasse au sol.
Le bruit assourdissant déclenche les hurlements déchainés de la meute des poursuivants. Les rayons du soleil pénètrent dans la maison et c'est dans un désordre total qu'ils tentent de s'enfuir pour rejoindre leurs catacombes.
Antoine gît au sol. Il a perdu connaissance. La terreur, l'épuisement, le désespoir ont eu raison de lui. Plusieurs éclats de verre ont entaillé son corps, il saigne abondamment.
Combien de temps reste-t-il ainsi, il n'en a aucune idée. Il essaie de se mouvoir, la douleur est cuisante. Son bras droit est fiché au sol.
Il examine sa situation : il est seul, blessé, légèrement ou plus grièvement, il ne le sait pas. Ce qu'il sait en revanche c'est qu'il n'a à attendre de personne quelque secours, il ne peut compter que sur lui-même.
Près de son bras gauche une serviette éponge, il s'en saisit, l'enroule autour de sa main, rassemble les dernières forces qu'il lui reste et extrait d'un coup sec l'éclat de verre qui retient son bras droit. La souffrance est telle qu'elle lui arrache un hurlement bestial, puis il perd connaissance.
Le jour décline lorsqu'il revient à lui. Il se redresse péniblement et parvient à se lever. Son bras droit le fait horriblement souffrir, il le passe sous l'eau et se fabrique un bandage de fortune avec la serviette éponge. Il s'examine ; les autres blessures sont superficielles. Il s'asperge le visage et boit goulument à même le robinet.
Il se dirige vers le lit où il compte s'étendre, mais est stoppé net par ce qu'il voit. Ahila est couchée en travers du lit. Elle est couverte de sang. Très certainement des entailles dues aux éclats de verre. Mais il y a aussi des marques de morsures.

3 possibilités :

1) Après tout ce qu'il vient de vivre, il ne sait plus si cette image de l'Ahila est réelle, si elle ne va pas se transformer en être immonde et l'agresser. Pour l'instant elle semble morte.
2) Il s'approche du lit, s'assied, pose sa main sur son front, tâte son pouls. Elle vit encore. Sur la table la carafe d'eau claire est toujours là. Il soulève la tête d'Ahila pour la faire boire. Elle accepte le liquide bienfaiteur. Ses yeux sont absents, elle s'accroche à Antoine, elle voudrait crier, mais ne peut que murmurer : « Sauve-moi ! »
3) Antoine ne sait que faire, il ne veut plus rien avoir à faire avec cette femme et son peuple. Doit-il fuir pendant qu'il fait encore jour ? Il décide de tenter le tout pour le tout. Saisit un sac de toile accroché et le remplit des fruits restants. Puis il sort sans faire de bruit.